LES PRINCIPES ACTIFS DES PLANTES MEDICINALES

Publié le par L-BienEtre

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Le ou les principes actifs d'une plante médicinale sont les composant naturellement présents dans cette plante ; ils lui confèrent son activité thérapeutique. Ces composants sont souvent en quantité extrêmement faible dans la plante : ils représentent quelques pour-cent à peine du poids total de celle-ci, mais ce sont eux qui en sont l'élément essentiel. De nombreux médicaments renferment des principes actifs extraits des plantes. La coumarine, que l'on retrouve dans le Mélilot, entre dans la composition de nombreux médicaments anticoagulants. Il est donc nécessaire de réaliser une extraction qui va isoler la seule fraction intéressante de la plante et vous dispensera d'absorber les éléments inactifs de celle-ci. Ainsi, on disposera sous un volume très restreint, de l'essentiel du végétal. De plus, libérés de leur support végétal, les principes actifs sont mieux et totalement assimilés par l'organisme. De tous temps d'ailleurs, depuis que l'on utilise les plantes en médecine, on a traditionnellement procédé à l'extraction de leurs principes actifs selon des méthodes très diverses.



Alcaloïdes ( -ine)
Ce sont des substances toxiques et parfois à faibles doses et qui ont des effets thérapeutiques connues. C’est une substance organique azotée d’origine végétale, à caractère alcalin, de structure complexe. On trouve des alcaloïdes dans plusieurs familles de plantes et on en connait plus de mille. La morphine (1805), la strychnine (1818), la caféine, la quinine, la colchicine, le curare, l’atropine, Ils passent très facilement dans les percolation. Ils agissent directement sur le système nerveux (S, PS et central) avec des effets sur la conscience et la motricité. L’action sur le système nerveux peut aller jusqu’à une action antispasmodique, et mydriatique, anesthésique locale ou analgésique et narcotique. Les alcaloïdes sont aujourd’hui nommés d’après la plante qui les a fournis, toujours avec une terminaison en “ine”. D’une façon générale, les alcaloïdes sont amers et utilisés comme apéritifs.

Hétérosides (ou glucosides)
Ce sont des molécules de sucres qui sont liées soit à une fonction phénol (hétérosides phénoliques - Salix alba, Pyrola rotundifolia-) soit à un dérivé nitré (hétérosides cyanogénétiques -Prunus amygdalus-) ou soufré (hétérosides sulfurés -Allium sativum-) qui entraînera des propriétés particulières de la molécule.

a) Saponines (ou saponosides)
On entend par saponosides (lat. sapon, savon -saponaire, l’herbe à savon ; le réglisse ; le bouillon blanc ; le modène-), des hétérosides naturels dont la matière est un composé soluble à l’eau qui la rend moussante comme une eau de savon. Ils modifient la tension superficielle de l’eau. On les emploie pour la fabrication d’émulsions, dans lesquelles une substance insoluble est mise en dispersion. Elles vont entraîner un mélange plus rapide avec la fonction aqueuse, un effet de pénétration plus grand et plus rapide de la substance dans l’eau. Ces plantes à saponines auront plus effets sur le vivant :
- Elles facilitent la pénétration des autres substances au niveau de la peau et au niveau de l’intestin et aussi au niveau de toutes les muqueuses.
- Elles dissolvent les graisses et par voie de conséquence, elles sont irritantes pour les muqueuses. Toutes les membranes des cellules sont constitués de graisses. Pour éviter l’action irritante des savons, on rajoute des corps gras. Quand, une plante est riche en saponines, son action sera plus rapide que d’autres plantes.
Les plantes riches en saponines dans les séborrhées (augmentation de la sécrétion des glandes sébacées) du cuir chevelu, on les emploie en shampoing. On les emploie aussi comme expectorantes (ce qu’elles fluidifient dans un sens, elles le fluidifient dans l’autre), elles rendent un peu moussante la muqueuse des bronches inflammatoires et facilitent l’expectoration.

b) Flavonoïdes (lat. flavus, jaune)
Ils entrent dans la composition de nombreux pigments végétaux et en particulier les pigments jaunes et oranges (calendula) et aussi dans les pigments bleus (le bleuet, grand antispasmodique de la face et surtout des yeux). Les plantes qui contiennent des flavonoïdes sont souvent liés à la fonction antispasmodique.

c) Anthocyanes (ou anthocyaniques)
A forte dose, les anthocyanes sont des poisons apparentés au cyanure. Ce sont des dérivés de l’acide cyanhydrique (produit de la combinaison de l’hydrogène avec le cyanogène). Des anthocyanes, à dose modeste, dans une plante donnera des vertus antiseptiques à celle-ci. On les trouve dans les fleurs bleues (bleuet, violette, mauve).

d) Mucilages
Ils sont encore des hétérosides. Ce sont des grosses molécules liées à des gommes qui sont d’énormes concrétions de sucres. Ils vont déposer spontanément sur les tissus et vont agir comme protecteur. Quand on fait ingérer cette substance à un patient, on aura comme visée la protection de ces muqueuses, ce sont des adoucissants des calmants de l’inflammation (calme les irritations du digestif et des voies respiratoires). On peut les utiliser sur la peau, sur les muqueuses et ce sont des freinateurs de l’absorption des produits à cause du film qui dépose sur les muqueuses (antagonistes des saponines). On emploie beaucoup les mucilages dans les systèmes respiratoire et digestif. Les graines de lin sont riches en mucilages.

e) Tanins
Le tanin c’est un phénol qui est associé à un sucre. Un des tanins de base est l’acide gallique. Ils précipitent (agglutiner, coaguler) les protéines et la gélatine ce qui est beaucoup plus rare. On peut en outre les utiliser en cas d’empoisonnement par des alcaloïdes, car il les précipite et les rend inoffensifs (sauf pour la morphine, la cocaïne et la nicotine, pas interaction). Mais si on force la dose, l’excès de tanin libère à nouveau la substance toxique et cause une deuxième inflammation. Ils emprisonnent aussi les sels des métaux lourds (plomb, mercure, mais pas efficace dans la dépose des amalgames).Les familles de plantes riches en tanin sont les éricacées, les rosacées, dans l’écorce de certains arbres (chêne). Les tanins ont des effets astringents (très proche d'assécher), très utiles quand il y a trop de sécrétions (les bronchites, les diarrhées, les leucorrhées, les plaies saigneuses, très grand antihémorragique antiseptique). Les plantes à tanins sont utilisées en tant que vulnéraire (blessure), pour les plaies ouvertes (pas pour des bleus, des coups) car elles permettent aux plaies de se refermer. Les effets secondaires des tanins, au minimum ils dessèchent et au maximum, ils peuvent entraîner des lésions de la muqueuse gastrique et intestinale mais aussi ils peuvent blesser les reins (période de disette). Ils gardent en eux les principes actifs des plantes. Les plantes riches en tanins auront une action plus lente, passeront moins vite dans le circulation générale et la barrière intestinale.

A amers
Les peuples primitifs considéraient que l’amertume donnait de la force et que l’on pouvait guérir d’une maladie en buvant une boissons amère. Les plantes à amers ont une activité stimulante sur la sécrétion de toutes glandes (de la digestion, endocrine). Les plantes apéritives mettent en appétit qui font sécrétées. La plupart des apéritifs d’autrefois contenaient une amertume (gentiane) que l’on pouvait marier avec un goût sucré. Elles facilitent la digestion. En plantes à amers, il y a la gentiane, le chardon béni, etc., en amers astringent, la chicorée sauvage, en amers aromatique (très souvent liés à la présence d’H.E.), l'absinthe, les écorces des agrumes (orange, citron). Il faut éviter l’utilisation des plantes à amers en cas d’inflammation aiguë de l’estomac (gastrite, ulcère de l’estomac), car ces plantes peuvent être un peu corrosif.



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